Connaître les problématiques médicales liées à l’orientation sexuelle et avoir une certaine aisance dans la relation avec les patients homosexuels, bisexuels et/ou séropositifs peut limiter l’éventuel embarras du patient comme celui du médecin. Il n’est par exemple pas si évident de parler de sexualité dans le cadre de l’investigation médicale.
Relever des pratiques évoquées par le patient ou poser ouvertement des questions sur la sexualité peut permettre de meilleurs échanges, pour l’un comme pour l’autre.
Devant des pratiques inconnues que le patient peut révéler, le questionnement de la part du médecin peut être pris comme une marque d’intérêt s’il est empathique. Souvent, la raison première de la consultation n’a rien à voir avec la sexualité. Nous, professionnel·le·s de santé, devons surmonter notre gêne ou nos à-priori quant il s'agit de poser des questions intimes et en lien avec la sexualité. Au contraire, il s'agit de prendre en considération le patient dans sa globalité tout en reconnaissant ses besoins spécifiques et son mode de vie individuel.
Poser des questions ouvertement permet de mieux diriger les consultations futures. Il peut aussi s’agir de ne pas sous estimer le conjoint ou les partenaires de la personne, qui ont un impact sur sa vie et son état de santé. Le fait d’aborder sa sexualité peut être difficile pour le patient.
Pouvoir créer une atmosphère où il se sent en confiance et reconnu, notamment au calme et face à un·e professionnel·le à l’écoute, peut lui donner envie de se confier. Cela peut enrichir la relation pour l’un ou pour l’autre et optimiser l’autonomie du patient HSH. La neutralité face aux déclarations sur les pratiques sexuelles est l'un des éléments fondamentaux de la mise en confiance. Rappeler que l’entretien est confidentiel lorsque cela paraît nécessaire peut facilement rassurer le patient et l’aider à se confier.