Parler de sa séropositivité

Des rendez-vous reportés, des consultations annulées, des médecins aux abonnés absents, des consultations bâclées sans examen approfondi… quand il ne s'agit pas ouvertement de refus de soins.

À l'annonce d'une séropositivité, certain·es praticien·nes invoquent un « risque » pour elleux-mêmes ou pour leurs autres patient·es. Certain·es reconnaissent ne pas être formé·es pour accompagner des personnes vivant avec le VIH. Peur, ignorance et préjugés se mélangent et finissent par leur faire poser des questions maladroites ou stigmatisantes. Parfois discriminantes.

Au refus et à la peur irrationnelle s'ajoutent aussi les indiscrétions, la non-confidentialité et le viol du secret médical autour de la séropositivité. Le sentiment de jugement ou de discrimination est d'autant plus fort et traumatisant qu'il est vécu à un moment où le patient, en situation de vulnérabilité, attend en toute légitimité d'être rassuré sur sa santé et accompagné.